Soutien en primaire : treize organisations demandent le maintien des RASED

mercredi 17 septembre 2008


Treize organisations de l’éducation, allant des syndicats aux parents d’élèves (FCPE et PEEP), ont demandé mardi le maintien des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) du primaire dont ils craignent la suppression pour des raisons d’économies de postes.

« Le risque existe que la mise en place » de la nouvelle aide personnalisée de deux heures hebdomadaires en primaire « serve de prétexte au ministère pour supprimer les RASED », écrivent les signataires dans une lettre qui sera diffusée « dans toutes les écoles » et envoyée à la communauté éducative.

« Cette aide personnalisée est d’une nature différente de celles du RASED et ne peut en cas les remplacer. La confusion entre les deux dispositifs ne serait qu’une manière de réaliser de substantielles économies de postes d’enseignants au détriment des élèves les plus en difficulté », ajoutent-il.

Les RRASED ont été créés pour venir en aide aux élèves en difficulté « sur le temps scolaire, et en étroite collaboration avec les parents, les enseignants et les partenaires extérieurs ».

Ils sont constitués de trois catégories de professionnels titulaires de diplômes spécifiques : les enseignants spécialisés chargés de l’aide à dominante pédagogique, les enseignants spécialisés chargés de l’aide à dominante rééducative (dits « maîtres G ») et les psychologues de l’Education nationale.

Aujourd’hui, estiment les signataires, les Rased sont « menacés dans leurs moyens, par une diminution inquiétante du nombre de postes spécialisés, dans leur renouvellement, par l’insuffisance de départs en formation de spécialisation, dans leur fonctionnement, puisque de nombreux RASED sont incomplets ».

Le ministre de l’Education Xavier Darcos a annoncé 13.500 suppressions de postes dans l’éducation pour 2009. Il n’en a pas précisé la répartition, mais certains syndicats craignent que le primaire ne soit fortement touché.

source « Dépêches de l’Education »

Et dans le privé sous contrat ?

Notons que dans le privé sous contrat, le « dispositif d’aide » et non « réseau d’aide » comprend bien des maîtres E, quelques G , et quelques psychologues de droit privé, recrutés par l’institution (catho souvent), et dépendant de cette dernière, avec les implications que cela peut générer ...
Les enseignants font de plus en plus de kilomètres (aucune indemnité dans le privé sous contrat la réponse ayant toujours été « ah oui mais pas de ligne budgétaire pour les IA, »vous n’avez qu’à le déduire des impôts par le biais des frais réels pour les DDEC« ... Très souvent, pour les écoles rurales en particulier, les transports publics n’existent pas) ; leur temps de service est partagé entre de plus en plus d’établissements, les répartitions de service sont variables, les postes souvent menacés (déjà) ... Certains collègues voient leur établissement d’affectation changé d’une année sur l’autre sans avoir été concerté : or, les caisses de retraite et surtout le régime de prévoyance, les représentations du personnel, tout ce qui est lié au droit privé malgré la dénomination des maîtres par la loi Censi »agents publics de l’Etat", dépend de l’établissement de rattachement sur lequel ces maîtres ne postulent pas toujours !

Et pourtant ils continuent par conviction et partagent les craintes de leurs collègues des RASED concernant les économies de postes ...