Adoption des crédits de l’enseignement supérieur, coup de pouce au privé

samedi 17 novembre 2007


L’Assemblée a adopté vendredi en fin d’après-midi les crédits alloués à la Recherche et à l’Enseignement supérieur en 2008, la droite ayant décidé d’accorder un coup de pouce de 5 millions d’euros aux établissements privés.
La gauche a voté contre un budget « dramatiquement insuffisant », l’UMP et le Nouveau Centre pour.
Alors qu’Eric Woerth (Budget) s’y est fermement opposé au nom du gouvernement, la majorité a adopté un amendement de plusieurs députés UMP - dont l’ancien ministre Laurent Hénart - qui augmente les crédits aux établissements d’enseignement privé de 5 millions d’euros, prélevés sur la dotation à la recherche industrielle.
L’Assemblée a également approuvé un amendement qui dote, par redéploiement, le logement étudiant de 11 millions d’euros supplémentaires, une mesure concédée par le gouvernement en pleine mobilisation estudiantine contre la loi Pécresse sur l’autonomie des universités.
Geneviève Fioraso (PS) a dénoncé un budget « en trompe l’oeil ». « Il ne faut pas s’étonner de la colère » des étudiants, a-t-elle dit en dénonçant, dans la loi Pécresse, un « oubli total des chantiers de fond prioritaires ».
Même son de cloche chez Jacqueline Fraysse (PCF), pour qui « ce budget scandaleux ne trompe finalement pas autant que vous l’escomptiez quand on voit l’ampleur de la mobilisation dans les universités ».
A l’inverse, l’UMP Daniel Fasquelle s’est félicité « d’un budget des promesses tenues », qui « répond aux attentes légitimes d’un grand nombre d’étudiants ». L’élu du Pas-de-Calais s’est dit « choqué par les tentatives de déstabilisation de nos universités à un moment où autant d’énergie et de moyens sont déployés ».
Les crédits de la mission « recherche et enseignement supérieur » 2008 s’élèvent à 23,27 milliards d’euros en crédits de paiement, dont 11,27 milliards pour le programme « formation supérieure et recherche universitaire », 1,9 milliard pour « la vie étudiante », et 5 milliards pour « les recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires ».
Il bénéficie de 1,8 milliard d’euros supplémentaires en tout.

source Dépêches de l’Education