Le changement de ministre de l’éducation nationale ne changera rien sur le fond. En effet, la condition pour faire partie du nouveau gouvernement étant d’être totalement en phase avec la ligne libérale du duo Valls/Hollande adoubé par le MEDEF.
Le « pacte de responsabilité » c’est : moins 50 milliards de dépenses publiques (services publics, collectivités, sécurité sociale) et un cadeau supplémentaire de 30 milliards au patronat. Cette politique d’austérité est antisociale et économiquement contreproductive. Son seul but semble être de transférer toujours plus de richesses des pauvres vers les riches. D’ailleurs cela fonctionne car les dividendes versés aux actionnaires des entreprises françaises ont fait un bond de 30% au second trimestre.
Dans l’Éducation, un rapport de la Dgesco (direction générale des affaires scolaires), remis à B. Hamon courant juillet, alertait le ministre sur l’état du ministère et des politiques en cours. Sur le budget et les postes, c’est éclairant.
La Dgesco explique ainsi que les postes créés à la rentrée ne permettent pas de faire face à la croissance démographique et à la restauration d’une année de formation professionnelle. Elle confirme qu’en 2013, les « créations de postes » n’ont eu aucun effet sur le ratio entre nombre d’enseignant-e-s et nombre d’élèves. Elle prévoit qu’en 2014 cela va être encore pire. Dans le secondaire l’équivalent de 1000 emplois en heures supplémentaires sont prévus pour faire face aux besoins non satisfaits par des postes.
La priorité de cette rentrée est donc de construire la mobilisation contre les politiques d’austérité, pour un autre budget (pour l’école et pour toute la société), pour un autre usage des richesses, qui sont produites par les salarié-e-s. L’austérité, c’est nous et nos élèves qui la payons (conditions de travail dégradées, nombre trop élevé d’élèves par classe, dédoublements supprimés, concurrence entre équipes, entre écoles, entre privé et public, entre collèges et lycées pour obtenir les miettes que l’on veut bien nous donner …).