4 000 jeunes privés de L.P. en Haute-Garonne !
dimanche 15 juillet 2007
« 4 332 élèves de la région Midi-Pyrénées, autorisés par l’Education Nationale à poursuivre leur formation en enseignement professionnel, se voient sans la moindre affectation pour la rentrée » dénonce la FCPEde Haute Garonne.
Selon l’association de parents d’élèves, l’administration inviterait les parents à se débrouiller et à aller dans le privé. La Fcpe demande « qu’une prise en charge des parents et des élèves dans cette situation, soit instaurée immédiatement par les services de l’Etat ».
Ce n’est pas le seul motif de friction entre la FCPE et le rectorat.
Celle-ci dénonce une croissance de 8% du nombre d’élèves non affectés.
" Leur nombre frôle aujourd’hui les 2000 élèves en Haute-Garonne et dépasse les 4 500 élèves sur la région (pour moins de 500 places encore disponibles).
La FCPE 31 exige des services de l’Etat, la création et l’ouverture en urgence du nombre de places nécessaires pour accueillir l’ensemble des élèves autorisés à poursuivre leurs études par les conseils de classes".
Dans une déclaration à l’AFP, le rectorat de Toulouse juge les estimations de la Fcpe « obsolètes ».
Déclaration de la FCPE
Toulouse, le 6 juillet 2007
Communiqué de la FCPE 31
Cette année encore, 4 332 élèves de la région Midi-Pyrénées, autorisés par l’Education Nationale à poursuivre leur formation en enseignement professionnel, se voient sans la moindre affectation pour la rentrée.
Privés de formation, par manque de place dans les lycées professionnels et par le nombre restreint de places vacantes proposées, leur avenir est en jeu.
Les parents, totalement désemparés, sont priés d’aller voir ailleurs, c’est à dire hors de l’Education Nationale qui n’a pas les moyens d’accueillir leur enfant.
Rien ne leur est épargné, pas même les incitations de l’administration à chercher une solution dans l’enseignement privé, qu’il soit d’ailleurs « sous ou hors contrat » avec l’Education Nationale.
La FCPE 31 renouvelle son exigence de création et d’ouverture en urgence, par l’Etat, du nombre de places nécessaires pour accueillir l’ensemble des élèves autorisés à poursuivre leurs études.
La FCPE 31, toujours au service des familles, est actuellement très sollicitée mais n’a pas vocation à gérer cette crise à la place de l’Etat.
Elle demande qu’une prise en charge des parents et des élèves dans cette situation, soit instaurée immédiatement par les services de l’Etat.
Les établissements scolaires fermant leurs portes dans quelques jours, il est inadmissible que les familles se retrouvent seules et sans solution, car délaissées par l’institution.
La FCPE 31 se bat pour qu’au-delà de l’égalité des chances, se construise une réelle égalité des droits sur l’ensemble de territoire, afin de permettre à tous les jeunes d’aller jusqu’au terme de leur formation initiale dans le service public laïque d’Education."
Réponse du Recteur
Le recteur de l’Académie de Toulouse Christian Merlin a évoqué vendredi une « situation tendue » concernant le nombre d’élèves n’ayant encore trouvé une place dans l’enseignement professionnel, mais réfute « la situation alarmiste » faite, selon lui, par les syndicats de l’éducation.
Lundi, la section de Haute-Garonne de la FCPE, principale fédération de parents d’élèves, avait dénoncé « le manque de places dans l’enseignement professionnel », qui priverait, selon elle, 4.332 élèves de Midi-Pyrénées de places à la rentrée prochaine.
« Nous sommes dans l’ajustement entre l’offre et la demande et cela prend un certain temps », a reconnu le recteur, « même si nous sommes dans des ordres de grandeurs équivalents aux années passées », a précisé M. Merlin lors d’une conférence de presse.
« Au 1er juillet, 2.900 élèves étaient concernés et nous avons mis en place un dispositif de suivi individualisé qui a permis, en 15 jours, d’avoir une connaissance précise de 1.700 cas, dont 1.200 que nous avons pu résoudre », a-t-il ajouté.
Selon le recteur, « le problème est localisé sur Toulouse et son agglomération », en particulier sur quatre filières bien précises : vente action marchande, carrières sanitaires et sociales, esthétique et coiffure, ainsi que restauration.
La formation par apprentissage, une filière proche de la demande initiale, des propositions hors du secteur de Toulouse, l’enseignement agricole ou encore le redoublement de la classe de troisième « sont des propositions que nous pouvons faire aux familles sans que cela ne soit pour elles un choix par défaut », a insisté M. Merlin.
En revanche, ce dernier a indiqué que « des places étaient disponibles » dans les carrières de la métallurgie, la mécanique, le bâtiment et travaux publics, « un secteur où il y a des offres d’emplois », a-t-il estimé.
source Dépêches de l’Education
Pour le SUNDEP, bien sûr, le rectorat ne peut pas se défausser de ses responsablilités vers le privé fût-il sous contrat d’association !
Quant au « libre choix » mis en avant par les tenants du dualisme scolaire public-privé, encore faut-il que le mot « choix » soit une réalité quand celui-ci se porte vers le public !