Préparation de la rentrée 2007 : le Ministre persiste et va signer ...le décret modifiant les obligations de service

dimanche 11 février 2007


Le décret sur les obligations de service doit paraître au JO d’un jour à l’autre (il était annoncé pour le 9 février).
Son application dans le privé serait particulièrement sévère : 40 % des heures de premières chaires seraient supprimés (estimation de 30% dans le public)
suppression de la totalité des heures de labo et de cabinet de d’histoire-géo (contrairement au public). Lors de la CCMA du 7 février les élues SUNDEP ont exprimé (outre la dégradation des conditions de travail des enseignants)leur inquiétude concernant le maintien du temps complet pour de nombreux enseignants ... à suivre le 26 février !

les heures d’association sportive en EPS n’ont pas été intégrées dans le calcul, mais elles seront vite mobilisées par les chefs d’établissement pour diminuer les heures à rendre au titre de la démographie !

Le Ministère souligne à ce propos les « avantages du privé » : part des délégués académiques relativement importante, où de nombreux départs ne peuvent être remplacés par des maîtres titulaires et où existe la possibilité du temps incomplet...

Par ailleurs, concernant les heures de laboratoire, le Ministère estime que le forfait d’externat payé par l’Etat et les collectivités territoriales aux établissements privés sous contrat sert à prendre en charge les personnels de laboratoire (nécessaires mais que les établissements ne veulent pas embaucher... compétents ? en nombre suffisant ?)

Les variables d’ajustement sont là : DA et temps incomplets.

 Merci la « garantie de l’emploi » annoncée comme acquise par certains syndicats !

 Communiqué de l’intersyndicale du Second degré « nouvelle provocation du ministre »

Publié le samedi 10 février 2007.
CNGA, FEP-CFDT, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC-CSEN, SNLC-FAEN, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNETAA EIL, SNFOLC, SNPEFP-CGT, SNUEP-FSU, SUNDEP, UNSEN-CGT

Face à la provocation, le second degré encore plus déterminé !

Le Ministère de l’Education nationale a annoncé la publication imminente au journal officiel du décret sur les obligations de service des enseignants du second degré. Ce décret fait pourtant l’objet d’un refus de l’ensemble de la profession qui s’exprime avec force depuis maintenant cinq mois. Officialisant ce texte au lendemain d’une grève qui a rassemblé comme celle du 18 décembre plus de 50% des personnels des lycées et collèges, et à la veille du début des vacances par zone du mois de février, le Ministre de l’Education nationale, G. de Robien, qui n’a cessé de nier la mobilisation et d’en dénigrer les raisons, se livre ainsi à une nouvelle provocation. Refusant toute prise en compte des demandes des personnels et de l’intersyndicale du second degré, s’obstinant à évoquer son souci de l’équité quand il ne s’agit que de se donner la possibilité de supprimer des postes à n’importe quel prix, G. de Robien n’a cessé d’afficher son mépris pour les enseignants. Il porte aujourd’hui l’entière responsabilité d’un risque majeur de détérioration de la situation dans les établissements.
La détermination des personnels, comme celle de l’intersyndicale du second degré, reste entière. L’action va se poursuivre, pendant la période des vacances de février et au delà, avec toujours les mêmes objectifs :

 abrogation du décret sur les obligations de service et rétablissement des postes supprimés

 ouverture de discussions sur la prise en compte de la charge de travail des enseignants L’intersyndicale du second degré

 appelle à amplifier les actions locales décidées par les personnels et menées en recherchant le soutien des parents d’élèves.

 invite ses syndicats dans les départements et les académies à prendre, dans la période du 12 février au 9 mars, des initiatives communes (grèves, manifestations, rassemblements, etc.) en liaison, notamment, avec les réunions des Comités techniques paritaires,

 fixe, dès maintenant, après le succès de la grève et des manifestations du 8 février, un nouveau rendez-vous unitaire au Ministre de l’Education nationale pour une action à la mi-mars.
L’intersyndicale appelle les personnels à se réunir en AG pour organiser leur protestation auprès du Ministre (motions, pétitions, etc...), pour s’adresser aux parents d’élèves afin d’expliquer le sens de leur combat et pour débattre des modalités de mise en œuvre des actions proposées.