Manifestation le 17 mai pour plus de moyens dans l’enseignement agricole

lundi 15 mai 2006


Cette manif est certes le fait d’organisations impliquées dans l’enseignement agricole public. Ces dernières années, celles-ci, estimant que le privé était largement favorisé par les mesures gouvernementales, ont souvent eu des slogans hostiles à l’enseignement privé.
Les enseignants du privé, poussés par le patronat du secteur et, malheureusement, par certains syndicats d’enseignants, ont pu s’inscrire dans une logique d’opposition.
Il est temps d’en sortir : le privé sous contrat subit aussi des coupes claires de ses moyens, et c’est bien l’avenir de l’ensemble du système éducatif agricole, pourtant très innovant, qui est mis à mal par la politique du gouvernement.

Cela demande une réponse commune, et donc l’association des enseignants du privé à leurs collègues du public lors de cette manifestation.

Une manifestation nationale est organisée le 17 mai à Paris à l’appel du Snetap-FSU, principal syndicat de l’enseignement agricole public, pour protester contre la baisse des moyens dans les lycées agricoles publics, a-t-il annoncé jeudi.

La FCPE, principale fédération de parents d’élèves, a également appelé les parents à se mobiliser, un peu partout en France, car « l’Etat en manque de crédits met de plus en plus souvent les familles à contribution pour le fonctionnement des établissements », a-t-elle expliqué dans un communiqué.
« A la rentrée 2006, certains élèves seront empêchés de rentrer à cause des plafonnements des classes (16 élèves en enseignement technique, 24 en enseignement scientifique), des élèves de terminales ne pourront pas redoubler », a expliqué à l’AFP Serge Pagnier, secrétaire général adjoint du Snetap-FSU.
Selon lui, 165 postes d’enseignants et d’administratifs seront supprimés à la rentrée et « il faut attirer l’attention de l’opinion publique sur la nécessité de moyens supplémentaires ».

Les manifestants, qui défileront de l’avenue de Lowendal (VIIe arrondissement) vers le ministère de l’Agriculture, rue de Varenne, réclament une rallonge au budget 2006 doublée d’un collectif budgétaire pour faire face aux besoins des quelque 70.000 élèves scolarisés dans le public.

De son côté, la FCPE a insisté sur la suppression d’options et d’heures de soutien, ainsi que la réduction du nombre d’heures d’enseignement pour l’ensemble des filières sans changement du contenu des programmes.
« Des filières de formation sont supprimées, obligeant ainsi les élèves à être scolarisés dans les structures de l’enseignement agricole privé, ce qui est une atteinte à la laïcité », a-t-elle relevé.

L’enseignement agricole scolarise environ 175.000 élèves (collégiens et lycéens) dont 104.000 dans le privé. Il accueille également 13.000 étudiants : 9.000 dans le public et 4.000 dans le privé.

source SUNDEP Lyon ( et dépêche AFP)