Pour l’Union syndicale Solidaires, le stress est une composante de la souffrance au travail ou plus précisément une étape dans un processus de dégradation de la santé au travail. Il doit représenter une situation exceptionnelle qui, quand elle devient habituelle, traduit un dysfonctionnement dans l’organisation réelle du travail. Non résolues, les difficultés débouchent sur une dégradation de la santé des salariés concernés, nous avons vu ces dernières années se multiplier les exemples. La responsabilité du stress ne repose pas sur les individus mais sur l’organisation du travail.
Pour l’Union syndicale Solidaires, c’est l’organisation du travail qui est le point de départ. Le gouvernement ne doit pas se contenter de faire rédiger rapports sur rapports et d’établir des indicateurs ou des classements forcément relatifs qui, dans le fond, n’ont pour but que d’exonérer les dirigeants d’entreprise de ce débat nécessaire et de gagner du temps.
Le gouvernement pouvait pourtant marquer sa volonté d’avancer sur ces sujets de deux manières. La première en s’attaquant au cœur du phénomène et en élargissant par exemple la définition du harcèlement au harcèlement institutionnel tel qu’il a été précisé par la cour de cassation dans son arrêt du 10 novembre 2009. La seconde en se montrant exemplaire dans la gestion des conditions de travail des salariés placés sous sa responsabilité directe : les fonctionnaires. Or, au contraire, il met en place les mêmes formules qui ont conduit à la déstabilisation des salariés du privé à base de mobilités forcées, de restructurations à la hache et d’intensification des tâches.
Pour l’Union syndicale Solidaires, les conditions de travail et la santé au travail des salariés sont un axe majeur de notre action. C’est en partant des situations de travail, au plus proche des salariés, que nous devons construire et élaborer les réponses collectives. Dans cet objectif, l’Union syndicale Solidaires réunira à Paris les 9 et 10 mars 2010 plus de 500 militants de tous ses syndicats et fédérations pour, ensemble, prendre la main sur le travail."
Paris, le 18 février 2010
Communiqué de l’Union Syndicale Solidaires
Depuis le 18 février, sur pression du MEDEF , la liste « rouge » au moins a disparu du site du Ministère du Travail !
Déjà une marche arrière ?