Absences en premier degré : « mais non il n’y a pas d’abus »

dimanche 3 janvier 2010


11 jours d’absence des enseignants du primaire pour congés maladie : c’est ce que révèle la presse citant une étude de 2008, déjà évoquée en juillet et réalisée par un cabinet privé, sur 4 départements tests.

Interrogé par le SNUipp, Luc Chatel estimait alors « qu’il n’existe pas d’abus » puisque « les enseignants du premier degré sont, par rapport à la moyenne des salariés du secteur privé plus jeunes avec un taux de féminisation plus important » et qu’ils « sont plus exposés aux maladies que les salariés du privé en raison du nombre de maladies bénignes, telles que les grippes ou les gastro-entérites dont les enfants sont souvent porteurs » .

11 jours pour les enseignants, 17 pour les remplaçants : dans les autres corps de la fonction publique les moyennes sont de 13 jours aux affaires étrangères, 15 à l’équipement ou à la justice, 17 à la police nationale… [1]

Dans l’éducation, plus de 40 % des journées d’absence sont dûs à des congés maternité (3 salariés sur 4 sont des femmes âgées en majorité de moins de 40 ans). Une autre étude de l’INSEE montre que les mères de famille ont plus d’absences que les autres salariés en raison « des contraintes de conciliation entre charges familiales et activité professionnelle ».

Par ailleurs, on ne peut pas dire que l’employeur État assume ses responsabilités. Il n’a toujours pas mis en place de médecine du travail avec actions de prévention, suivi des personnels… Et les conditions de travail ne s’améliorent pas vraiment. Au contraire.

[1] Rapport annuel sur l’état de la fonction publique