Ouverture des assises nationales de la formation des enseignants du 2 juillet à Toulouse

lundi 7 juillet 2008


Un collectif-crise IUFM a été créé et deux journées d’Assises se sont tenues à Toulouse .
Vous pouvez consulter le blog des Assises à l’adresse suivante :

http://metier-prof.blogspot.com/2008/07/lintgral-des-assises-de-toulouse.html

Voici le texte repris sur le blog

"Je suis Christian VALADE, enseignant l’IUFM de Toulouse en Midi-Pyrénées. Je suis chargé par le collectif-crise de l’IUFM d’ouvrir ces assises de la formation des enseignants. Je déclare donc ouverte les assises nationales de la formation des enseignants. Je tiens à remercier les personnes qui viennent de loin (Alsace, Aquitaine, Bretagne, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Versailles). Je remercie également les personnels (enseignant et non enseignant) de l’IUFM Midi-Pyrénées qui participent à cette journée, le collectif-crise pour son organisation de la journée et nos deux invités Marc Bru, directeur de l’IUFM, membre du bureau de la CDIUDM et Daniel Fillâtre, président de l’université UT2, membre de la CPU.

 Contexte

Dans le contexte politique et social de mai juin 2008, le président de la république accompagné du ministre de l’éducation a annoncé un projet de réforme de la formation des enseignants. Depuis un mois, des annonces relayées principalement par la presse en matière de formation des enseignants se multiplient. Ces annonces mettent en cause la qualité de la formation. Elles soulèvent de vives inquiétudes car elles menacent l’existence d’une l’école universitaire professionnelle.

L’IUFM Midi-Pyrénées a la responsabilité de la préparation en 1°année des étudiants de toutes filières ouvertes à Toulouse (plus de 50) et bien entendu des formations 2°année. Le personnel IUFM est blessé et indigné par le contenu des annonces et communiqués qui émanent de conseillers de différents cabinets ministériels ou présidentiels. Ces positions sont souvent opaques et bien trop loin de la réalité de l’enseignement dans les écoles, collèges ou lycées.

Les IUFM ont toujours mis en œuvre les décisions de la tutelle : intégration, cahier des charges, stages filés .... Moins d’un an après l’intégration des IUFM dans une université, les ministères préparent une réforme qui entrainerait à court terme leur suppression. Les formateurs n’acceptent pas ces projets.

Suite aux assemblées des personnels et aux positions du conseil transitoire, un collectif crise de l’IUFM Midi-Pyrénées s’est mis en place. Il est composé d’une trentaine de membres actifs. Il réunit des syndicats (FSU, SGEN, UNSA), des représentants des différentes catégories, des personnels et des secteurs de formation (PE, PLC, PLP et BIATOS). C’est autour de l’essentiel que le collectif s’est formé !

 « ENSEIGNER EST UN MÉTIER QUI S’APPREND, L’AVENIR DE NOS ENFANTS EN DÉPEND ».

Au plan national, nos actions visent à obtenir a minima quatre garanties :

• le maintien d’une école universitaire professionnelle,
• le maintien d’une rémunération de la formation des futurs enseignants,
• un cadrage national des masters professionnels,
• le maintien d’un recrutement par concours.

 Le maintien d’une école professionnelle.

• Que penserait-on d’un étudiant qui obtiendrait le diplôme de médecin sans jamais avoir vu un malade ? Qu’il n’a pas le droit d’exercer. Et c’est pour cela que la formation des médecins dure 7 ans, avec plusieurs années de stage dans des hôpitaux. Toutes les professions ont leur école professionnelle : magistrats, infirmières, ingénieurs, cadres administratifs.

 Le maintien d’une rémunération de la formation des futurs enseignants

• Actuellement, la cinquième année après le baccalauréat qui correspond à la formation professionnelle est une année rémunérée. Supprimer cette rémunération, c’est de fait réserver l’accès au professorat aux étudiants socialement les plus favorisés. (Ceci aggrave la distance culturelle entre les maîtres et les élèves)

 Un cadrage national des masters professionnels

• Un cadrage national du caractère professionnel des masters dans lequel nous voulons être partie prenante et dans la conception et dans la mise en œuvre. Depuis près de 20 ans les IUFM ont développé un savoir faire irremplaçable en la matière. La diversité des formations, leurs spécificités doivent être prises en compte.

 Le maintien du recrutement par concours.

• La pérennité de concours nationaux garantit une réelle égalité des chances dans le recrutement et un emploi stable. La maquette des nouveaux concours doit contenir une part significative de contenus professionnels.

Plusieurs actions ont été mises en place notamment la retenue pendant une semaine des dossiers de validation des PLC2. Ces actions sont décrites sur le blog http://metier-prof.blogspot.com. Pour terminer cette année, l‘assemblée générale a demandé au collectif d’organiser des assises de la formation. Celles-ci ont pour objectif de préparer les états généraux de la formation des enseignants au dernier trimestre 2008.

Pour cela, après nos échanges, nous devons :
• nous rassembler autour de l’essentiel,
• faire converger nos revendications,
• définir les conditions pour une formation ambitieuse universitaire et professionnelle des enseignants,
• Etre force de proposition (combattre et proposer)

Le collectif est indépendant de la direction de l’établissement. Toutefois, le collectif a demandé au président de l’université, membre de la CPU, et au directeur de l’IUFM, membre du bureau de la CD IUFM de présenter les dernières prises de positions, ainsi que les points de vue de leurs organisations.

C’est bien dans le contexte « enseigner est un métier qui s’apprend » que les assises de la formation des maîtres ont vu le jour. C’est dans ce contexte que le collectif-crise de l’IUFM Midi-Pyrénées a demandé à Daniel Filâtre et Marc Bru d’intervenir.
• Quelles positions de la CPU et de la CD IUFM ?
 pour que la formation des enseignants soit universitaire ET professionnelle ? Quid du cahier des charges ?
 Sur une rémunération pendant la formation des futurs enseignants ? sous quelle forme ?
 Sur un cadrage national des masters professionnels ?
 Sur le maintien d’un recrutement par concours ? Quelle place du concours ? Le concours doit-il piloter la formation ou inversement ?

• Une mise en œuvre est-elle envisageable dès septembre 2008 ?

Le collectif vous remercie de bien vouloir participer à nos travaux. Cette journée nationale montre que nous avons su nous mobiliser autour de la formation des enseignants. Nous avons su nous mobiliser dans la dignité autour des valeurs fondamentales de la république.

 Pétition

http://www.mesopinions.com/Enseigner-est-un-metier-qui-s-append--l-avenir-de-nos-enfants-en-depend-petition-petitions-b1904a2dc75d1c394f769449a7592da7.html